Accompagnateur : 5 qualités recherchées pour une expérience intéressante et enrichissante !
Tout motocycliste débute à un moment donné, et il doit apprendre à maîtriser une nouvelle vision de la route, des nouvelles commandes, des nouveaux comportements. Que ce soit une obligation ou non, l’appui d’un accompagnateur expérimenté est un atout, qui facilite la courbe d’apprentissage, dans un contexte agréable et sécuritaire. Le rôle d’accompagnement n’est pas qu’un rôle de présence, voici donc les 5 qualités attendues des accompagnateurs et des apprentis selon notre collaborateur Alex Bédard.
L’ACCOMPAGNATEUR
En plus des deux ans de permis valide, l’accompagnateur se doit de répondre à certaines qualités.
Expérience : L’expérience en moto compte pour beaucoup, l’accompagnateur qui a plusieurs milliers de km et a conduit dans plusieurs contextes sera à même de fournir des trucs, faire des recommandations et surtout analyser la route! L’accompagnateur ne doit pas uniquement accompagner par sa présence sur la route, il doit aider l’apprenti et lui permettre de devenir un bon motocycliste en solo, mais aussi en groupe.
Comportement sécuritaire : En mode accompagnement, il faut agir de façon sécuritaire, car on doit réfléchir pour 2. Il faut donc respecter la signalisation, ne pas prendre de chance inutile, bien respecter les corridors de la formation et aller à un rythme raisonnable pour l’apprenti.
Rouler sécuritaire, ce n’est pas rouler lentement non plus, il faut que l’apprenti soit capable de rouler avec le trafic, et ce malgré les irritants du début comme le vent qui peut vraiment impressionner parfois.
Il faut convenir avec l’apprenti de signaux, 3-4 maximums, qui lui permettront de se sentir en confiance : signal pour mentionner un ralentissement, pour arrêter sur le côté, pour annoncer un obstacle…
Patience : Débuter à moto ne demande pas le même niveau d’effort pour tous, certains doivent maitriser l’embrayage, apprivoiser le vent, apprendre à vivre la vitesse, accepter le casque. L’accompagnateur doit laisser à l’apprenti le temps de s’habituer et franchir les étapes graduellement.
Par exemple, on commence dans les petites routes, on évite les côtes trop agressives, on évite les dépassements. La pire chose qui peut arriver à un apprenti est de se retrouver seul, ou de devoir constamment essayer de rattraper son accompagnateur. Il est important aussi dans l’accompagnement que l’apprenti essaie les différentes positions de la formation, la dernière, mais aussi la pôle position !
Critiquer constructivement : La critique est très importante pour l’apprenti, c’est ce qui lui permettra de s’améliorer, il faut cependant que ce soit constructif, expliquer le pourquoi et proposer des pistes solutions. Par exemple, si l’apprenti suit de trop loin après un arrêt, on doit lui demander de reprendre sa position immédiatement après avoir franchis la seconde vitesse : « Il est important de rouler en formation, laisser trop de distance fait en sorte qu’on va se perdre et on donne l’opportunité aux autres véhicules de s’insérer dans notre formation. Je te propose qu’après être reparti d’un arrêt et d’avoir embrayé en seconde vitesse, tu accélères pour me rejoindre et après nous prendrons la vitesse de croisière ».
Positif : L’accompagnateur doit être positif et encourager l’apprenti, faire ressortir ses bons coups et lui montrer qu’il s’améliore et qu’il fera un bon motocycliste !
J’ai eu de belles expériences d’accompagnement de nouveaux motocyclistes dans les dernières années avec qui je partage la route aujourd’hui, et c’est réellement une motivation de savoir qu’on peut aider quelqu’un avec un peu de rigueur quelques bons conseils et un peu de patience. Vous serez très fiers de vos « Padawan » quand vous les amènerez rouler en groupe et qu’ils seront les plus solides routards du groupe !
Collaboration spéciale : Alex Bédard
Le guide officiel de la SAAQ : Guide de l'accompagnateur de l'apprenti motocycliste
Les images tirées du guide sont tirées du document de la Société de l'Assurance Auto du Québec.