Nous avons eu l’opportunité de faire l’essai du nouveau Spyder RT SE6.
Cet essai a été réalisé en parallèle avec l’essai d’un Spyder RT SM5 2013, ce qui nous a permis de mettre en lumière et d’apprécier les améliorations apportées au modèle 2014.
Nous avons déjà publié l’essai du 2013 et je vous invite à le consulter pour y trouver les observations spécifiques à ce modèle, mais aussi les observations plus générales associés à ce véhicule unique dans le marché.
Nouveautés 2014
D’emblée, pour l’œil averti, il y a quelque changements esthétiques à l’avant du véhicule avec l’ajout de moustaches chromées. Le nez du Spyder semble un peu plus affiné.
Ces changements accompagnent en fait les modifications apportées au système de refroidissement dont on dit qu’il est plus efficace à éloigner la chaleur du pilote. En passant d’un modèle à l’autre, nous sommes en mesure de confirmer que ça marche !
Motorisation
Le moteur est entièrement nouveau pour ce Spyder, bien qu’il ait ses proches parents dans d’autres plate-formes du manufacturier. On pourrait dire qu’il est tout nouveau, tout en étant déjà éprouvé. Et quel moteur !
Il s’agit d’un trois cyclindres Rotax de 1330 cc. Il est de la famille des moteurs présentant la technologie ACE (Advanced Combustion Efficiency). Couple plus élevé, économie d’essence plus grande et fonctionnement encore plus doux qu’avant.
Puisque nous sommes en mesure de faire la comparaison avec le moteur de la génération précédente … disons qu’il n’y a pas de comparaison. Nous avions souligné que dans la génération précédente la puissance était parfois limitée. Pas ici. En plus, la consommation d’essence a été réduite et le système de gestion du moteur offre un mode ECO.
Transmission
La transmission compte maintenant 6 rapports et sur le modèle essayé nous disposons de la transmission semi-automatique. Les montées en rapport sont faites par le pilote, alors qu’il n’est pas nécessaire de descendre les rapports puisque la gestion du véhicule va s’en occuper.
Je suis toujours sceptique quand un manufacturier offre un système dont il dit qu’il fera mieux que moi … Mais c’est vrai ! Pour passer les rapports supérieurs il suffit de toucher la commande au guidon. Et vlan ! Le régime moteur et le jeu d’embrayage sont pris en charge par le module de gestion. Que ce soit tout en douceur ou en
accélération soutenue, tout fonctionne à merveille. Et avec une efficacité réjouissante. Ça marche !
En décélération, il est possible de descendre les rapports avec le même levier. Dans la majorité des situations, c’est totalement superflu. Laissez la machine le faire, et elle le fait fort bien.
Le courant passe
Parmi les nouveautés, on note un nouvel alternateur de 1200 watts. C’est pratiquement le double de la capacité de la génération précédente. Ce sera largement suffisant pour les poignées et le siège chauffants, le système audio, et tout autre accessoire que le proprio jugera utile d’ajouter.
Suspensions révisées
En plus de la révision du train avant qui remonte à l’année d’avant, le nouveau Spyder est maintenant équipé d’amortisseurs SACHS. Il faudrait être un peu beaucoup détaillé pour attribuer à la nouvelle géométrie ou aux amortisseurs la contribution à la nouvelle tenue de route. Mais peu importe les détails, non seulement le véhicule ne chasse pratiquement plus (c’était mon principal reproche à la plate-forme Spyder), mais en plus la tenue de route et le confort sont franchement rehaussés. Ces changements, combinés à la révision de la suspension arrière qui est elle aussi amortie par SACHS et qui présente un ajustement pneumatique à réglage électronique donnent une toute nouvelle personnalité à cette machine de tourisme. Bravo !
Confort
Au niveau du confort et de l’ergonomie, c’est la première classe. Le siège est très confortable même pour de longues randonnées, le guidon tombe exactement là où les mains s’y attendent et ne crée pas de tensions dans les épaules. Les repose-pieds sont très confortables, tout comme les accommodations offertes au passager. Ici comme sur les autres variantes de tourisme du Spyder, le pare-brise est un peu haut même dans sa position la plus basse.
Le tableau de bord est très complet mais la manipulation de certaines commandes demande une adaptation pour y retrouver l’information.
Rangements
Le Spyder offre 155 litres d’espace de rangement dans les valises latérales, le coffre arrière, le rangement avant et quelques autres compartiments. On souhaiterait parfois que le coffre soit plus large, mais il est très logeable.
Conclusion
Un jour, on devra arrêter de dire que les Spyder sont de nouvelles machines. Pour l’instant, suite à cette révision, on peut affirmer par contre que le Spyder RT SE6 2014 est une toute nouvelle machine avec un air familier. Et que comme l’oncle de quelqu’un, « ça fait vraiment bien la job».
Jacques Turgeon, spécialiste technique
Alain Labadie, éditeur en chef
