Kawasaki Z900RS Café 2018 – je suis revenu à l'âge de la vingtaine !
Encore de nos jours, certains fabricants de motos vont ajouter la connotation « café racer» sur l’identification de certains de leurs modèles !
Un peu d’histoire « Café Racer », d’où ça provient ?
Ce sont des motards britanniques au cours des années 1960, qui ont lancé ce mouvement de motocyclistes. Cette tendance a incité certains fabricants de moto, principalement de pays européens, à construire des motos pouvant atteindre facilement des vitesses jusqu’à 100 miles à l'heure (160km/h).
Kawasaki Z900 Z1 B1 1975
La tendance de ce mouvement à cette époque, consistait à effectuer un itinéraire où le motard partirait d'un café, se rendre jusqu’à un point prédéterminé pour retourner au café de départ avant qu'une chanson ne puisse être complétement jouée sur le juke-box. Ou encore une course d’un café à l’autre … dont le célèbre Ace Café de Londres.
À remarquer qu’à cette époque, les groupes de folk-rock comme Pink Floyd, Genesys ou Supertramp n’existaient pas. Les « tounes » de rock à cette époque duraient de 2 à 3 minutes …peut-être jusqu’à 4 minutes en comptabilisant le temps utilisé pour que l’aiguille quitte le vinyle du juke-box !
Kawasaki Z900 Z1 A4 1976
L’objectif de ce mouvement primait surtout sur la vitesse. Ce qui explique que le confort étant secondaire, ces motos étaient équipées de selles monoplaces, de guidons bas et droits montés directement sur les tubes de fourche de sorte à obtenir une conduite précise et aussi d’échapper au vent.
Encore aujourd’hui le mode « Café Racer » regroupe principalement des amateurs de motos japonaises, italiennes, anglaises.
Ces motards d’une nouvelle génération, ne suivent pas nécessairement la mode des années 1970. En effet les lois concernant la circulation routière ont freiné ces comportements de vitesse sur routes.
Les motocyclistes adeptes de motos « Café Racer » s’habillent plutôt dans un style moderne et plus confortable, de sorte qu’uniquement quelques aspects rappellent l’époque des « Rockers ».
Les propriétaires de motos « Café Racers » modernes se distinguent du mouvement de base qui allait jusqu’à dicter les marques. Ils empruntent leurs références musicales aux groupes américains et au rock britannique de sorte à créer un style unique à part entière.
L’alcool affecte la conduite. Ce qui de nos jours est considéré comme une acte criminel et dangereux lorsqu’il est associé à tout sport mécanique. C’est ce qui explique une évolution du comportement des propriétaires de motos Café Racer. Ces motards préfèrent maintenant, après de courtes randonnées, s’arrêter pour boire un café plutôt qu’une boisson alcoolisée.
Cet aspect, oppose radicalement les adeptes de «Café Racers» à ceux de motos «chopper » américaines de sorte que la consommation d’alcool est plutôt acceptée dans la culture et l’imaginaire de ces amateurs de motos modifiées généralement par eux même.
Premier contact avec une moto Kawasaki 900 Z1, version des années 1972 … un souvenir impérissable, gravé indéfiniment dans mon cerveau
Dès les premiers kilomètres que j’ai roulés au guidon de la Z900RS Café 2018, je me suis senti redevenu vers l’âge de la vingtaine ! Un retour dans ma carrière de motocycliste débutée dès l’âge de 16 ans.
Imaginez-vous qu’à cette période, je possédais une moto anglaise, une BSA 650cc, moteur bicylindre, un quatre temps dont les valves s’activaient par des « pushrods ». L’alimentation par un seul carburateur, qui nourrissait à tour de rôle les gros pistons. Cette moto transmettant tellement de vibrations, ce qui nécessitait une vérification journalière de l’ensemble des boulons.
De plus, pour l’information de ceux qui n’ont pas eu le plaisir de piloter une moto anglaise de cette époque, l’ordre des changements des vitesses de ces motos britanniques, était le contraire des autres motos ! Première en haut, les autres en bas, imaginez les conséquences si tu te trompes … aucune erreur possible !
Le constructeur Kawasaki, a construit la 900 Z1 en 1972 pour riposter au fabriquant Honda. Celui-ci, quatre ans plutôt obtenait un succès foudroyant avec sa CB 750 Four que j’ai aussi eu l’occasion de rouler.
Pendant ces années, la construction de ces motos par les fabricants japonais était déjà très révolutionnaire.
La conception des motos Kawasaki des années 1972 et plus, correspondait assez bien à la définition de motos « Café Racer » Par contre, à cette époque le groupe Pink Floyd en était à ses débuts et les pièces musicale de ce groupe duraient entre 9 et 13 minutes ! Plus de temps afin d’effectuer un trajet déterminé.
Également, les lois régissant la circulation routière étaient plus «tolérantes»
La Kawasaki Z900RS Café modèle 2018 … tiens les poignées
Contrairement à la première version d’origine, la 900 Z1 des années 1972, avec son allumage par pointes et rupteur et une alimentation par quatre carburateurs, la Kawasaki Z900RS Café 2108 est entièrement électronique.
La réponse de ces ceux versions est TOTALEMENT différente, le freinage et l’expérience de conduite incomparable.
Je me suis comporté comme à l’époque de mes 20 ans, soit comme un pilote qui désire connaître le caractère du quatre cylindres en ligne. Je suis habitué avec ce type de moteur réactif que j’apprécie énormément.
J’ai fait le brave en serrant brusquement la poignée de l’accélérateur.
Paf ! Rapidement j’ai réalisé par la vision périphérique que la boîte d’un camion circulant devant moi arrivait subitement !
Même que je me suis posé la question si ce camion reculait, et ce malgré que nous roulions tous dans la même direction sur une autoroute !
Pour effectuer rapidement une manœuvre d’évitement, j’ai relâché doucement la pression sur l’accélérateur, coup d’œil dans le miroir gauche, j’ai penché la petite moto de seulement 475 livres (215 kl) vers la gauche et hop, on ressert la poignée de l’accélérateur, c’est fait, le camion est derrière … !
Devinez si pour la suite j’ai maintenu la position sur l’accélérateur ?
Sur ce point, le chef de pupitre pourrait « censurer » mon article !
Habituellement, j’essaie ces p’tites «pur-sang » sans activation du système contrôle de traction. J’ai profité de l’occasion pour comparer cette version 2018 avec l’ancienne version qui est toujours gravée dans mon coco, soit la 900 Z1 que j’ai essayée en 1974 !
Cette Kawasaki version 2018 de la Z900RS Café, est vraiment beaucoup plus dynamique, beaucoup plus fringante. Il se produit comme une « explosion » d’énergie à compter de 6000 rpm. On ressent un «bang» directement de la colonne vertébrale et ce, jusque dans le coco ! Tu viens les yeux ronds, les paupières entrent dans leurs orbites. Tes yeux deviennent lumineux comme le flash d’une caméra !
Ça marche en … euh… titi ! (n’est pas le mot réellement dans mon coco)
De sorte à conserver le permis de conduire, avec une telle puissance, je recommande de monter rapidement les rapports trois et suivants, bien avant que le coupe-feu s’active aux environ de 10 000 rpm. Cette moto dispose du potentiel pour faire un reportage lors d’un bulletin de nouvelles lors de l’émission d’une contravention de plus de 2000 $ !
Dans mon ancien temps … c’était plus le fun, les contraventions étaient moins dispendieuses !
Un autre truc pour restreindre la fougue de cette moto, même si c’est plat, consiste d’activer le système de traction sur la position 1. Il y a aussi une autre position, traction contrôle 2, que j’ai apprécié lors de pluie dense et d’averses subites.
Ce moteur développe peu de « torque ». Par contre, les 111 hp de puissance disponibles, se présentent avec la rapidité d’une balle de baseball qui rebondit au contact du bâton tenu par un gars musclé de 260 livres …!
Ça fesse !, Cette petite moto ne pèse que 475 livres. La motricité est livrée par une chaîne, donc pas de gaspillage de puissance. En accélération, les 4 premières vitesses sont calibrées de sorte comme sur une piste d’accélération, tu sors de la « boîte » ! Les 5ième et 6ième rapports sont utiles pour relaxer !
C’est ça un café racer.
Et ça brake ….
Dans mon temps … les freins avant et arrière étaient constitués des sabots qui serraient à l’intérieur de tambours ! On activait ces mécanismes en appliquant une pression distribuée par câbles. Le mécanisme de freinage de la 900 Z1 de Kawasaki des années 1972 étaient conçus comme ça. Les motos d’aujourd’hui sont équipées par des systèmes beaucoup plus efficaces et modernes.
Avec les anciens systèmes de freinages, plusieurs motocyclistes de mon époque avons grisonné ou perdus nos cheveux … Malgré tout, aujourd’hui certains d’entre nous avons encore toutes nos dents naturelles !
Sur un Kawasaki Z900RS Café 2018, lorsque tu freine rapidement, tu serres les cuisses sur le réservoir de la moto si tu tiens à tes dents … ça brake en … caltor ! (un autre mot autre que celui dans mon coco)…
Le système de freinage est excellent. Ce système avec assistance ABS, permet de profiter en toute sécurité des nombreux feelings que l’on ressent lorsque l’on exploite l’agressivité sportive de cette moto.
Lorsqu’une moto est réactive comme cette Kawasaki Z900RS Café, non seulement la traction, les suspensions, le transfert des masses ainsi l’efficacité d’un bon système de freinage, sont essentielles en conduite sportive.
Bon … puis après…
Sur cette moto, oubliez le confort. En effet, la configuration première de cette moto vise à procurer une sensation sportive. Le motocycliste d’expérience que je suis devenu (homme mature de 66 ans) requiert un plus grand confort de sorte à m’élancer sur la route pour effectuer un voyage de quelques centaines de kilomètres.
L’installation des bagages sur cette moto est limité. Il semble que pour cette version moderne, Kawasaki n’offre pas l’ajout de valises rétractables semblables à de nombreux autres modèles.
Faudra transporter ses effets personnels dans un sac à dos.
En conclusion
Retenez que pour effectuer l’essai d’une moto de ce type ou quelques que soit la catégorie, sachez que c’est possible de l’essayer tout en respectant les limites et règles de circulation routières … ou presque.
Cette Kawasaki Z900RS Café, je la considère comme une moto sportive qui procure des feelings d’agilité, puissance et de plus, qu’elle comporte des assistances technologiques très bien adaptées à son caractère réactif.
On parle d’une moto dont le prix est de 13 599 $. C’est moderne, et Kawasaki c’est fiable.
Un autre souvenir de gravé dans mon coco … ça continu d’être le fun !
Magazinemoto.com et Kawasaki Canada, je vous remercie pour ces moments de plaisirs, particulièrement par un retour … dans mon temps …mais aujourd’hui, beaucoup plus moderne.
MagazineMoto.com remercie Kawasaki Canada pour la disponibilité de cette moto.
La fiche de la Z900RS Café 2018 est ici sur le site du manufacturier :
https://www.kawasaki.ca/fr/product/z900rs-cafe/2018
Claude Gaboury, Chroniqueur et Pilote d'essai