Je vous salue motocyclistes !
Mes salutations … motocyclistes
Ça fait plusieurs années que je circule en moto sur les routes du Québec, du Nouveau-Brunswick et parfois l’Ontario. Pour moi, une saison en moto c’est en moyenne 15 000 kilomètres principalement sur des routes secondaires.
Lorsque je pilote une moto, que ce soit la mienne ou une en essai, je suis heureux.
Je ressens une grande liberté probablement due aux feelings que l’on ressent du pilotage de ces véhicules récréatifs, quel qu’en soit la catégorie de moto.
J’emprunte presque toujours des routes secondaires, car ce sont des endroits parsemés de paysages et d’odeurs tellement variées.
Ma saison de moto débute tôt le printemps puisque l’on assiste au réveil de la nature. Les couleurs sont en pleines mutations. Le sol disparaît, car sous l’effet de la lumière du soleil il régénère avec l’éclosion des plantes et des feuilles des arbres. Cette mutation naturelle apporte les odeurs d’une nouvelle vie !
Les cours d’eau sont gonflés par la fonte des neiges, le fond de l’air est vivifiant, ce regain d’une nouvelle vie est un ressourcement important pour notre hygiène mentale.
Par la suite, la couleur des feuilles des arbres avec le maillage des différentes teintes de vert, nous connecte avec cette nature aussi impressionnante qu’admirable. Aucun peintre ne réussit à reproduire fidèlement ces images, malgré que certains en produisent une interprétation remarquable.
C’est en circulant sur ces routes panoramiques que l’on trouve le temps pour admirer les beautés de notre coin de planète.
C’est aussi sur ce type de routes que l’on croise fréquemment plusieurs motocyclistes, qui comme moi, ressentons ce même sentiment d’émerveillement.
Lors des croisements, les salutations d’un signe de la main gauche avec ce motocycliste inconnu témoignent de ce sentiment commun. Une sorte de façon que nous avons de partager l’état d’allégresse que nous ressentons tous, la liberté de l’être humain entouré par cette belle nature.
Beaucoup des motocyclistes croisés répondent à ce signe, à cette salutation, qui est devenu plus qu’un réflexe. Ce signe est un partage intime entre deux êtres qui se communiquent ce sentiment de liberté dans une ambiance unique.
Malgré que d’autres motocyclistes ne répondent pas systématiquement à ce signe, qu’ils demeurent insensibles à ce partage amical, je me sens tellement libre aux commandes de ma moto, que je leurs souhaite qu’ils puissent un jour partager ce signe, témoin du privilège que nous avons tous, de ressentir ce feeling unique, cette liberté.
Facile de me reconnaître puisque sur la manche gauche de mon manteau, je porte un bandeau réflecteur vert.
Je souhaite vous croiser et partager ce signe de liberté.
Je vous salue motocyclistes !
Claude Gaboury, Chroniqueur MagazineMoto.com