L’importance économique du motocyclisme au Canada et au Québec

Le présent article est présenté en réponse à un commentaire fait par un de nos lecteurs à l'égard de l'importance réelle de l'industrie du motocyclisme récréatif au Québec et de la validité à en faire valoir le poids économique et politique.

Le commentaire du lecteur:

"Comment voulez-vous défendre auprès des GVT que la moto est favorable à l'économie touristique quand la moyenne de km/an des motocyclistes n'est que de 2800 km/saison ?
2800 / 10 mois by the book = 280 km / mois.
En réalité c'est de mai à Novembre donc 2800 / 7 mois = 400 km / mois. Ça sort pas bin bin"

D'une certaine façon, ce lecteur a peut-être raison.
D'un autre côté, il n'a pas raison et je vais me permettre d'expliquer un peu pourquoi.

Note : J'étais justement en train d'analyser des données récentes pour en faire un article avant le début de la saison. Je me permets ci-dessous de court-circuiter une partie de l'analyse pour présenter quelques données qui parlent d'elles-mêmes – Alain Labadie, éditeur en chef, MagazineMoto.com.

J’ai obtenu par le biais de la Fédération Motocycliste du Québec des données fraîchement publiées par la Confédération Motocycliste du Canada (Motorcyclists Confederation of Canada) qui regroupe de nombreuses associations et fédérations motocyclistes à la grandeur du Canada.

La CMC a fait réaliser une étude dont certaines données sont dès maintenant accessibles. Comme l’analyse et la communication de l’entièreté de l’étude n’est pas encore complétée partout, certaines données et conclusions ne sont pas encore disponibles publiquement.

Mais, à partir des données publiques et accessibles, il est possible d’affirmer que l’industrie du motocyclisme récréatif génère des retombées de 899 million au Canada, et de 301 million au Québec seulement. En termes d’emplois, ce sont 12,306 au Canada et 4,464 au Québec. À ces données il faudra ajouter les données du domaine manufacturier – on parle de plus de 2 milliards de dollars.

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Le tableau suivant montre l’activité économique engendrée par le motocyclisme récréatif au Québec.

Et le tableau ci-bas montre les mêmes activités, mais cette fois sur l’ensemble du Canada.

Mais revenons aux motocyclistes. S’il est vrai de plusieurs font peu de kilométrage, plusieurs autres, et j’en suis, font pas mal plus de kilométrage (mes roues font tourner l’économie). Personnellement, c’est plus de 30,000 kilomètres que je parcours chaque année – oui, c’est 2 à 3 jeux de pneus !

Aujourd’hui je roule plus par plaisir et passion, mais pendant de nombreuses années ma moto à été mon principal véhicule de avril à décembre – eh oui, je fais partie de ceux et celles qui vont travailler en moto – beau temps, mauvais temps !

Et dans mon cercle d’amis motocyclistes, comme parmi nos collègues ici chez MagazineMoto.com, il y a une majorité de motocyclistes qui roulent pas mal plus que les 2,800 kilos évoqués par ce lecteur. Les destinations au Québec sont prisées des motocyclistes Québécois, ne serait-ce qu’à cause de la langue – mais aussi parce que chacune des régions du Québec présente des attraits remarquables !

Ça prend toutes sortes de monde pour faire un monde, et le monde motocycliste n’échappe pas à ce vieil adage.

Lecteur, êtes-vous maintenant un peu plus convaincu de l’impact du motocyclisme sur l’économie touristique ?