Le temps d'un essai…
Yamaha possède le don de produire des motos qui font vivre des émotions et la passion. C'est toujours intéressant d'essayer de nouveaux modèles de moto. Bien honnêtement, lorsque j'ai vu cette XSR 900 assez sobre, je me suis dit: 'bon, ils ont recyclé un modèle existant pour réduire les coûts, ils lui ont enlevé ses belles caractéristiques pour en faire un exercice de style dans le but de répondre à un courant de mode de vie comme les "hipsters" et les bucherons barbus urbains'. Le coup de crayon est sympathique, faut le reconnaitre. Mais ce qui est beau n'est pas nécessairement (voir rarement) bon.
Son style néo rétro simpliste n'annonce pas de grandes exaltations de conduite. Je me suis surement levé du pied gauche ce matin… Je mets mes préjugés de coté et je m'informe un peu plus.
Elle est dénudée et épurée. Elle possède des éléments ronds comme le phare avant, le feu arrière, la nacelle d'instrumentation. Elle comporte également des rétroviseurs simples et courts, des appliqués de style en alu, une selle surpiquée, une finition sobre en alu brossé et gris mat. L'exercice de style vintage est vraiment réussie.
C'est un dérivé de la FZ-09, quand même. Un moteur de 3 cylindres en ligne inclinés de 948 cc qui développent la rondelette somme de 115 chevaux vapeurs. Ai-je bien lu? J'apprécie cette configuration de motorisation. Elle me rappelle la BMW K-75 (1986-1996) que mon copain avait eu lors de mes débuts dans le monde motocycliste des grands: motos de plus de 125 cc mettons… C'était un 750 cc, 3 cylindres inclinés. Ce que je me rappelle de cette configuration est la linéarité de la livrée de puissance, sa souplesse et sa douceur. Que de bons souvenirs. Cela vient moduler un peu mes attentes face à cet essai, et me réconcilie.
Revenons à cette XSR. Le silencieux me semble de petit gabarit pour absorber le son d'une cylindrée de ce volume. Tout semble compact et au stricte minimum sur cette moto. L'absence de pare-brise me cause un souci pour les grandes randonnées. Mais je doute que ce soit le point fort de cette version. La Yamaha FJ-09 se préoccupe davantage de cet élément. La selle me semble ferme et la partie arrière de la selle pour passager(ère) me semble plus décorative que confortable. Une bonne nouvelle est que la technologie développée pour la livrée de puissance, le contrôle de traction et les freins ABS est présente. Puissance, contrôle, sécurité, beau look! J'ai maintenant très hâte de voir ce qu'elle a à offrir en sensation.
Faisons connaissance.
Avant de prendre le guidon d'une moto d'essais, j'aime bien la découvrir un peu pour évaluer ce qu'elle possède, ce qu''elle ne possède pas, dans le but de gérer mes attentes et d'en tirer le maximum de plaisir et de sensations. Je n'entre pas trop dans les spécifications techniques, le site internet du fabriquant s'en charge. Mais au moins, il faut mentionner les éléments qui me semblent significatifs.
Le moteur est un 3 cylindres en lignes inclinés, de 847 cm3 est très compact. Ce moulin est muni d'un vilebrequin à manetons décalés de 120° et d'un volant d'équilibrage atténuant les vibrations. Je m’attends donc à une douceur exemplaire de ce coté. Il est refroidi au liquide par un radiateur fort apparent, tout comme son bouchon chromé qui joue fort bien la carte rétro. Le moteur possède 4 soupapes par cylindre qui sont construits sans chemise, et qui possèdent des parois enduites de composite de céramique. Les avancés technologiques développées en course se démocratisent et deviennent progressivement plus accessibles. Personne ne va s'en plaindre. Les pistons à jupes courtes sont forgés en alu, donc léger pour une meilleur réponse de l'accélérateur.
Parlant d'accélérateur, la commande des gaz est contrôlée électroniquement (appelé "Ride-By-Wire" en anglais, qui est un dérivé de l'expression "fly-by-wire". Cette expression nous vient du domaine de l'aviation). Brièvement, ce n'est plus un câble physique qui relie la poignée d'accélération au système d'ouverture et fermeture de l'essence. C'est un contrôle électronique qui le remplace. Chez Yamaha, ce système s'appelle Commande électronique des gaz Yamaha (YCC-T pour Yamaha Chip Control Throttle). Ce système est utilisé pour commander les papillons par voie électronique ainsi que doser avec précision le volume d'air admis. Je me demande si je vais ressentir une latence dans ce système et si je vais bien ressentir la moto. Il parait que le module de commande électronique (MCE) qui commande l'YCC-T peut réagir à une vitesse aussi rapide qu'un millième de seconde. J'ai bien hâte de ressentir et d'apprécier cette motorisation des plus prometteuses.
La hauteur de la selle est de 830 mm (environ 32,75 pouces). La garde au sol est de 135 mm (5,25 pouces). Le poids est de 195 kg (430 lb). Ces facteurs produisent un ratio puissance /poids de 115/195 = 0,5897 cv/kg. Pour être classé 'Sport' (lire moto à risque élevé avec la prime d'assurance du même qualificatif), la SAAQ1 fait mention d'un rapport supérieur à 0,5 cv/kg. Par contre, cette moto n'est pas classée 'Sport' selon la SAAQ car elle ne rencontre pas tous les critères définies. Néanmoins, cette moto n'a pas l'air d'une sportive mais ses origines sont préservées. Vraiment prometteur!
Elle profite d'une suspension classique à l'avant soit des fourches inversée de 41 mm et monocross à tringle à l'arrière. Elles sont ajustables en précontrainte et en détente. La transmission comporte 6 vitesses et l'entrainement final est à chaine.
Les freins avant comportent deux disques de 298 mm avec étriers à 4 pistons à fixation radiale. Les freins arrière comportent disque de 245 mm avec étrier à piston unique. Le système ABS est présent. C'est sécurisant avec cette puissance annoncée.
L'aile avant est courte et minimaliste donc conforme au style. L'aile arrière est quasi inexistante. Il faut faire tenir les feux arrière et la plaque d'immatriculation sur quelque chose. Il y a un tout petit échappement 3 en 1 monté bas dans le cadre. Au régime moteur et en effectuant quelques montées du régime moteur, le son semble vraiment bien circonscrit par ce petit pot d'échappement. Un moteur 3 cylindres possède un son particulier… Je suis satisfait de cette sonorité: pas trop, juste assez. À charge et à plus haut régime sur la route, ça sera de la musique.
La nacelle d'instrumentation est moderne avec affichage à DEL blanches. Étant donné le style de la moto, je me serais attendu à de l'instrumentation analogique.
Un aspect que je découvre est l'utilisation combinée du bouton de démarrage pour la fonction de l'arrêt d'urgence du moteur. 2 fonctions, 1 bouton. Bien pensé. Un bouton de moins à gérer et moins d'encombrement sur le guidon.
Pour ce qui est de la finition et du style, le look est soigné et intemporel, L'alu brossé est très présent tout comme le noir mat. Quelques appliqués et des rondeurs ici et là, la touche de suède sur la selle et le surpiqué. L'aspect dénudé et épuré prend tout son sens. L'effet Vintage est vraiment réussi.
La passion dans sa plus simple expression.
Comme il n'y a pas de dossier ni de valises latérales, j'enfourche très facilement la moto. Elle est facile à mettre à l'équilibre. Mon pantalon accroche dans le repose pieds lorsque je veux remonter la béquille. La selle est définitivement très ferme. Peut-être qu'avec les kilomètres additionnels, je la trouverai plus confortable.
Le guidon n'est pas large et les repose-pieds sont minimalistes, parfaitement dans le style. Le positionnement des commandes au guidon tombent bien sous la main, un bouton en moins. Certains boutons de commande me semblent de petite dimension. J'aurais peut-être tendance à en accrocher plus d'un à la fois avec des gants plus chaud et volumineux.
Les bras des rétroviseurs sont trop courts. Si je veux voir derrière moi, ce qui est la fonction principale d'un rétroviseur, je dois les ajuster de façon à voir mes épaules dans la moitié de la surface réfléchissante. Sinon, je regarde les quenouilles. On peut également ajuster la course des manettes de frein avant et d'embrayage via des roulettes. Je l'adapte à la morphologie de mes mains. C'est plus confortable et j'ai une meilleure adhérence et contrôle des manettes.
La vision est vraiment au dessus du guidon, rien pour obstruer la vue. C'est cool. On est vraiment 'dedans' la route. On se l'approprie. Le feeling passe tout de suite. Ça sera la route, le vent, le plaisir de conduire et moi, rien d'autre.
Néo-rétro-techno
Fébrile, je démarre le moulin, j'embraie et je pars. Quelle douceur ce moteur! Wow! L'ensemble de la moto se comporte comme un instrument de qualité et de grande précision. Il n'y a aucune vibration. L'image dans les rétroviseurs est nette. La commande électronique de l'accélérateur est très précise. Je ne fais pas de différence notable avec une commande à câble, pas de délais, juste de la précision. La position de conduite est, à ma grande surprise, des plus agréable: sans être en position de course, le corps est agréablement et légèrement projeté vers l'avant, mais pas trop. Le poids sur les bras est très raisonnable. On peut jouer sur cet aspect en avançant ou en reculant notre corps sur la selle, ce qui influence l'inclinaison du corps et le poids sur les bras. Cela indique un peu le mode de ballade en cours.
Le centre de gravité est bas et l'empattement de la moto n'est pas très long. Elle est légère et facilement manœuvrable. Elle est habillée d'alu un peu partout. On déporte un peu le poids ou on tourne la tête et elle y va sans effort. Elle s'inscrit facilement en courbe avec son angle de chasse sportif. Elle demeure stable en tout temps, même lors de rythme plus soutenus. De plus, elle est très bien équilibrée en ce qui concerne la répartition du poids. On dirait que des ballons à l'hélium nous retiennent vertical aux arrêts.
Les accélérations sont vraiment linéaires avec un punch bien ressenti en finalité, sans être brutal pour autant. Ce moteur est souple et flexible. Sa large plage de jeu s'anime dès le mi régime, et monte progressivement avec vigueur, puissance et contrôle. Je dirais qu'entre 4 000 et 9 000 tours par minutes, c'est très linéaire. La cerise sur le sundae arrive dans une plage de révolution du moteur entre 10 000 et 10 400 tours par minutes.
Elle décoiffe. Sans être un fervent de vitesse, j'apprécie l'accélération, ce qui amène inévitablement à la vitesse. 2 évènements m'ont surpris lors de l'essai. J’ai effectué le 0-100 km en (très) peu de secondes… et j'étais encore en 1ère vitesse!!! Il en reste 5 autres! Je n'ai pas pris le temps de vérifier le chrono exact car ça prend les 2 mains bien agrippées sur le guidon pour contenir cette puissance. Le 2e évènement est survenu lorsque la roue avant a, par inadvertance, défié la loi de la gravité et ce sans jouer de l'embrayage ni 'tordre' l'accélérateur à outrance. C'était un départ énergique, oui j'en conviens, mais sans avoir prémédité ce résultat.
Cette XSR 900, c'est ni plus ni moins qu'une FZ-09 qui a troqué son habit sport pour un ensemble BCBG. Comme pour faire bonne impression lorsque l'on rencontre la belle famille pour la première fois. Vous voyez le genre. Ses origines sportives l'habitent toujours sous ses fringues d'occasion. Pas trop chic mais assez classe pour qu'elle laisse sa marque.
Le contact avec la route est directe et sans soucis. Le moteur est silencieux et sans cliquetis. La sonorité des pots d'échappement est discrète dans son ensemble et elle offre un superbe crescendo avec la montée du régime moteur. Rien de trop bruyant mais présent. La concentration est vraiment axée sur les sensations saines et prévisibles.
Le ventilateur du radiateur est un peu bruyant. Heureusement, on ne reste pas à l'arrêt trop longtemps. Les freins sont très performants. La moto ne plonge pas trop en freinage intense. Il faut dire que le débattement n'est pas très long et que les calibrations de la fourche avant sont fermes pour apprécier son caractère sportif. Le système ABS travaille en douceur. Pas de soucis de ce coté. Les pneus Bridgestone à caractère sportif de série collent bien à la route.
La suspension arrière est sèche. Les ajustements sont ceux de sa sortie d'usine soit au centre des plages de précontrainte et de détente. Cela en est héritant lorsqu'un roule sur une déformation de la route, inclinée en courbe. Je verrai un peu plus tard les réglages disponibles. La suspension avant est ajustée adéquatement et répond vivement. La direction est précise comme un scalpel. La moto n'a pas de carénage. Nous sommes donc exposés au vent et à la pluie. Les vents latéraux avaient une certaine influence. Un petit saute-vent rond de course aurait été apprécié sans être un pare-brise complet.
Encore plus de techno
Cette moto conserve la technologie développée sur les modèles dont elle est dérivée. Elle comporte une commande variable des gaz appelé D-Mode exclusive à Yamaha. Il y a 3 modes disponibles que l'on peut actionner sur le sélecteur du guidon à droite qui permettent au pilote d'ajuster les performances du moteur en fonction des conditions de conduite et de ses propres préférences.
o Mode STD (standard) — met l'accent sur l'accélération linéaire et le couple musclé du moteur;
o Mode " A " — permet au pilote de maximiser les performances sportives à faible et moyen régimes;
o Mode " B " — adoucit les réponses de l'accélérateur dans les circonstances où il vaut mieux apaiser les chevaux sportifs effrénés, comme sur les surfaces mouillées ou glissantes.
Pour être bien franc avec vous, j'ai utilisé uniquement le mode STD tout le long des essais, ce qui explique les résultats mentionnés précédemment. Ces modes viennent moduler la cartographie de contrôle de la livrée de puissance du moteur. Cela est rendu possible, entre autre, à la commande électronique des gaz (YCC-T). De plus, le voyant indicateur ECO (pour économie d'essence ou écologique) s'allume selon des paramètres un peu ésotériques.
Cette moto possède un système d'anti patinage réparti sur 3 modes:
- Mode 1 qui offre une intervention minimale (faible patinage de la roue);
- Mode 2 qui offre une intervention maximale (aucun patinage),
- Hors fonction.
Ce système fonctionne de pair avec le système YCC-T. Il tire profit des mêmes capteurs que pour le système de freinage antiblocage ABS. Dès que ce système détecte que la roue arrière commence à patiner, il modifie la fonction du système YCC-T, le calage de l'allumage et l'injection d'essence pour réduire la sortie de puissance et ainsi arrêter le patinage de la roue. J'ai effectué les essais en mode 2 uniquement. C'est le mode le plus sécuritaire et il permet des départs vigoureux sans perte d'adhérence. Le but de cet article n'est pas de vous démontrer que cette moto peut effectuer des 'shows de boucane'. Les fabricants nous prêtent de belles motos neuves, on se doit d'en prendre soin.
Ce n'est pas tout. Cette moto est munie d'un embrayage compact à glissement et à assistance. La fonctionnalité de glissement atténue les effets négatifs que le freinage moteur peut avoir sur la maniabilité et la suspension. Il réduit les soubresauts de la roue arrière lors d'une rétrogradation au moment d'un freinage brusque. Cette fonctionnalité d'assistance peut réduire significativement l'effort requis pour actionner la manette d'embrayage.
Après quelques centaines de kilomètres.
La selle est molle comme une brique… Même son de cloche du coté passager: le confort de la selle est spartiate. Dans les derniers km de l’essai, j’ai ajusté (lire ramolli) la précontrainte du ressort, et le réglage de l'amortissement de la détente de la suspension arrière. Le plus mou possible. L’amortissement arrière était vraiment trop sec. À 2 passagers, c’était mieux mais seul oufffff. Ça tapait le popotin sérieusement, assez pour en être désagréable Les ajustements ont vraiment amélioré la situation. J'aurais dû le faire avant.
L'information fournie par l'instrumentation n'est pas triviale à trouver au premier coup d'œil: de par sa petite forme ronde, l'information est condensée, les petits DEL du tachymètre qui fluctuent rapidement, les modes, etc. La nacelle est hétéroclite. J'ai apprécié l'indicateur de rapport engagé (1 à 6). Les phares avant et le feu arrière, qui est composé de 19 DEL, sont puissants. Le garde-boue arrière est peu efficace. J'ai conduit sur pavé détrempé sans avoir été frappé directement par la pluie et je suis arrivé chez moi avec le bas du dos mouillé à cause de l'eau de la roue arrière qui revenait sur moi. De plus, je n'ai pas observé de verrou pour barrer le casque à la moto.
Il est difficile d'évaluer la consommation d'essence pour ce type d'essais, On va en ville, on accélère et freine avec vigueur. La jauge à essence n'est pas linéaire. Il indique que le réservoir est plein et au 3/4 plein longtemps, et soudainement la moitié et le 1/4 qui reste disparaissent rapidement. Je peux vous dire cependant qu'avec un réservoir de seulement 14 litres et beaucoup de plaisir à conduire cette XSR, on arrive à sec assez rapidement.
Un exercice de style comme celui-ci apporte des compromis dans le design et la conception. Notons l'absence de pare-brise. De ce fait, les portions de balade sur autoroute deviennent moins agréables et moins longues. La superbe selle est vraiment trop ferme et inconfortable, autant pour le pilote que pour le passager. Les bras des rétroviseurs sont trop courts. L'absence également de valises et d'espace de rangement. Où met-on ses vêtements de protection contre la pluie? Il faut un sac à dos. Oubliez le sac aimanté sur le chic réservoir, il est fait en alu.
Il faut garder en tête la vocation de cette moto et de ses déclinaisons. Si vous la voulez purement sportive, optez pour la FZ-09. En mode plus tourisme, allez-y pour la FJ-09. Cette XSR répond à un besoin d'esthétisme et de style pour une clientèle atypique en quête d'unicité, de caractère singulier et original. Yamaha n'a pas fait de compromis sur la qualité, la performance et la sécurité. Malgré son tempérament sportif, cette déclinaison est pour les courtes ballades de crise identitaire, ne me regarder pas sans être indifférent à ma présence, m'as-tu vu sans vraiment s'afficher. Je ne le dirai jamais assez: évaluez bien vos besoins et allez effectuer un essai chez votre concessionnaire. Les accessoires disponibles sont très différents selon les variantes.
Retour vers le futur.
Je dois admettre que je m'étais trompé en partie sur quelques aspects. Malgré l'exercice de style, elle a su conserver sa haute technologie de pointe, sa qualité de fabrication reconnue, les performances de son héritage, et ses précisions de conduite et mécaniques dignes d'un horloger qui défient le temps. Pour le reste, ça 'chill'.
Cette moto n'annonce pas ses grands atouts mais c'est toute une machine. Son moteur livre la puissance avec une telle linéarité, douceur et exactitude à chaque instant et toute circonstance. Quel plaisir de la conduire: simplicité, performance, prête à tout dans un enrobage vraiment cool qui transporte dans le temps. J'ai vraiment apprécié découvrir cette déclinaison même si la version FJ répondrait probablement plus à mes besoins. Le style me semblait un peu kitsch à prime abord mais on y succombe facilement. Pour bien savourer cette variante XSR, elle doit être prise comme un tout et dans l'esprit qu'elle a été conçue.
Points forts: moteur incroyable, style vintage unique qui fait sa marque, position de conduite orientée plaisir, abondance de technologie de pointe, tenue de route impeccable.
Points à améliorer: absence de saute-vent, selle trop ferme, rétroviseur trop rapprochés, absence de rangement.
Elle est solide et procure une sensation de liberté sans soucis. 'Peu de choses ont capturé la passion, parfois l'obsession, comme la moto. Il n'y a aucun mystère pour qu'il en soit ainsi. Les motos représentent une combinaison particulière de plusieurs éléments virils : danger, vitesse, capacité d'être attentif, solitude, mécanique, bruit et habileté physique.' Ce n'est pas de moi mais cela résume bien.
Les kilomètres ont défilé, en ville comme en campagne, là où le temps s'est parfois arrêté, tout comme le style de cette moto. L'image d'un icone de cette époque me vient en tête et cadre bien avec cette philosophie de jeunesse qui voyage bien au travers le temps. Cette moto, tout comme cette icone, est unique, authentique, distinguée, rebelle, cool-attitude, décontractée, quasi "je-m'en-foutiste, tout en étant efficace, performante, infaillible, prête à relever les défis sans cause… et les gagner. Pour le temps d'un essai, j'étais James Dean!
Référence:
1 : https://saaq.gouv.qc.ca/immatriculation/immatriculer-vehicule/moto/motos-a-risque/
Nous remercions Yamaha Canada pour la disponibilité de cette moto.
Martin Dupuis
Pilote d'essai, MagazineMoto.com