Essais Honda 2017 – La famille des nouvelles 500cc
C’est avec grand plaisir et la précieuse collaboration de Honda Canda Inc., que nous mettons à l’essai la famille 500 cc. C’est un essai moyen terme qui permet d’apprécier et d’évaluer les motos. Le grand avantage de cet essai est que nous avons les 3 motos simultanément. On peut donc débarquer d’une moto, enfourcher un autre modèle et ressentir les ressemblances et différences assez rapidement.
Les membres de la famille sont :
La CB500F de type standard
La CB500R de type sport
La toute nouvelle Rebel 500 de type "bobber"
Qu’ont en commun ces 3 cousines ? Elles partagent le même moteur !
Depuis plusieurs années, le monde moto avait orienté le développement de ses nouveaux produits sur sa clientèle acquise. Cette dernière se faisant plus mature avec le temps, il y a avait peu de moto d’entrée de gamme et intermédiaire pour les débutants et la gent féminine, qui accède progressivement, mais surement aux plaisirs de conduire une moto. De plus, une moto pour découvrir les environs soit en vacances ou la retraite n’a pas besoin d’être un mastodonte pour être plaisante. Et Honda a bien flairé cette tendance et y il répond merveilleusement avec cette famille de moto 500 cc.
Ce qui les unit.
Hé oui! 3 vocations différentes, 3 looks jeunes et recherchés, 3 personnalités distinctes animées par le même moulin de 471 cc refroidi au liquide de configuration bicylindre en ligne. Les cylindres sont en parallèle, côte à côte. Cela donne un moteur très compact. La distribution est de type double arbre à cames en tête (DACT) entrainée par chaine qui inclue 4 soupapes par cylindre. L’alimentation d’essence est contrôlée par un système d’injection électronique PGM-FI, bien connu chez Honda. Les vibrations du moteur sont minimisées par l’utilisation de manetons disposés à 180 degrés et d’un arbre d'équilibrage derrière les cylindres.
Le poids se situe autour de 190 kg. Toutes les motos d’essais sont équipées de freins ABS. Même sur les motos intermédiaires, Honda se soucie de la sécurité. De quoi rassurer les pilotes, peu importe l’expérience acquise. Il faut appliquer vigoureusement les freins pour que le système se manifeste. Il fonctionne sans à coups et en douceur.
La transmission comporte 6 rapports. L’entrainement final s’effectue par une chaine scellée à joint torique.
Au niveau des organes et composantes, la CB500F et la CB500R se ressemblent comme des sœurs, mais elles ne portent pas la même robe. La Rebel est manifestement différente, rebelle quoi!
Ce qui les distingue.
Tel que mentionné précédemment, la CB500F et la CB500R ont beaucoup en commun. Pour ces 2 motos, on peut mentionner que le réservoir d’essence est de 16,7 litres. Des fourches télescopiques de 41 mm réglables en précharge équipent la suspension avant. Elles possèdent un débattement de 108mm. La suspension arrière est confiée au réputé système Pro Link muni d’un mono amortisseur réglable également en précharge avec un débattement de 119 mm. L’angle de chasse des fourches procure une direction vive, franche et agile. Par contre, elles ont chacune leur tableau de bord distinctif, tout numérique.
Photo de famille
La Rebel
Ici, le réservoir d’essence est de seulement 11,4 litres. Cela réduit l’autonomie entre les ravitaillements. Des fourches télescopiques de 41 mm réglables en précharge équipent la suspension avant. Cependant, elles possèdent un long débattement de 121mm. La suspension arrière est, quant à elle, assurée par 2 amortisseurs avec ajustement d’amortissement en détente et en précontrainte sur 5 positions avec un débattement de seulement 96 mm.
La selle est beaucoup plus basse sur ce modèle soit 691mm. C’est très bas. L’empattement est également plus long que les 2 autres motos. La dimension des pneus est différente pour rehausser le look bobber.
Son tableau de bord rond et minimaliste est moderne, car tout numérique également. La position de conduite est radicalement cruiser. Peu de motos adressent cette caractéristique pour les pilotes de petite taille. Avec sa position de conduite très relaxe et reculée, et ayant que le petit tableau de bord rond dans la vision, la sensation visuelle est vraiment agréable et dégagée. On est au-dessus de nos affaires!
Le freinage est efficace sur toutes les motos quoiqu’un peu plus mou sur la Rebel. Possiblement que l’effet de plongée est plus accentué dû au plus long débattement des fourches avant.
L’exercice de style est sans compromis pour affirmer son attitude libre et insoumise. L’effet est réussi et elle se fait ressentir avec brio au guidon.
Impressions personnelles.
Le moteur est doux et assez linéaire dans sa livrée de puissance. Globalement, on parle de 45 hp à 50 hp autour de 8500 rpm. Vous ne partirez pas sur une seule roue et c’est tant mieux comme cela. Il faut monter le régime du moteur entre 6000 rpm et 8500 rpm pour profiter pleinement du moulin. Je soupçonne que la programmation des cartographies de livrées de puissance est différente d’une moto à l’autre pour mieux définir son style. Le passage des vitesses coule bien. Les rapports sont également bien étagés pour le moteur.
CB500F et la CB500R
Ces 2 motos se pilotent facilement. La conduite est solide et inspire confiance. La position de conduite est bien étudiée pour partager le poids du pilote majoritairement sur le tronc et non pas sur les bras. Cela rehausse le confort pour les longues randonnées et procure une facilité accrue des manœuvres du guidon. Pour ce qui est de la CB500F, un saute-vent serait une option intéressante à considérer pour se protéger un peu et gagner en confort face au vent.
Elles sont cool et agréables à conduire.
Rebel
Personnellement je me suis trouvé inconfortable sur la Rebel étant donné mon gabarit (1,65m). J’avais l’impression d’avoir les genoux dans le front. La position de conduite est axée pour un(e) pilote de gabarit moindre. Cela n’enlève en rien aux qualités de la moto et à la sensation de liberté qu’elle confère.
Rebel un jour, rebelle toujours.
Il y a aussi le modèle CB500 X de type aventure qui n’était pas de la fête et qui partage le même moteur.
Côté prix, car c’est important, on parle d’une fourchette entre 6 500$ et 6 900$. C’est un bon rapport qualité/prix/plaisir si on considère la fiabilité de ce fabricant.
Ma préférée :CB500R.
Je suis surpris de ce résultat, car j’avais supposé que la CB500F aurait offert une meilleure répartition de mon poids sur le corps et moins sur le bras, alors que la CB500F aurait positionné mon corps davantage vers l’avant et mon poids sur les bras. Le style m’a joué un tour. Malgré le design, les positions de conduite entre la R et la F sont très similaires. J’arrivais plus facilement à faire corps avec la moto avec la R, malgré que ce ne soit pas mon style de moto de prédilection. De plus elle protège un peu plus le pilote grâce à son carénage et son pare-brise.
Conclusion
Il faut garder en mémoire l’objectif et la raison d’être de ces motos soit conquérir un public plus novice, voir débutant et/ou féminin, ou de petit gabarit, qui désire une moto agréable à conduire, sécuritaire, qui inspire confiance, de qualité et abordable. C’est gagné sur tous ces points. Ces motos permettent d’apprécier la passion de la moto et d’évoluer tout en style et selon votre personnalité.
REMERCIEMENTS :
Un immense merci à Linda et Jacques Paradis du Domaine Orléans (http://www.domaineorleans.com/fr/). Des gens chaleureux et accueillants qui nous ont permis de prendre des superbes photos à leur domaine. C’est une halte pour motocyclistes à ne pas manquer. Venez profiter de la vue imprenable du pont de l’Ile d’Orléans et de la chute Montmorency, tout en participant à des activités et y dégustant des produits frais locaux.
Ils sont sur Facebook : https://www.facebook.com/domaineorleans/
Que de plaisir avec une belle équipe d’essais
Martin Dupuis, Pilote d'essai
MagazineMoto.com
Avec la complicité de Patricia Ampleman, Claude Gaboury et Dominic Labadie, Collaborateurs
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