Essai long terme – BMW F800 GSA – Prise en mains

BMW F800GS Adventure – prise en main

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Pour une quatrième année consécutive, BMW Motorrad Canada confie une moto en essai long terme à MagazineMoto.com.

Cette année, c'est une F800GS Adventure 2017/2018 que nous mettrons à l'essai tout au long de la saison. C'est avec la fidèle complicité de Moto Vanier de Québec que nous pourrons vous faire vivre une saison complète au guidon de cette moto de type double usage.

Cette année, la F800GS de cylindrée intermédiaire profite d’une bonification au niveau du moteur. Elle passe de 798 cc à 853 cc et devient la F850GS. C’est le même moteur pour la F750GS, avec une réduction de puissance contrôlée, pour s’adapter à certaines lois européennes (permis de conduire de catégorie A2). Seul le modèle standard bénéficie de ce nouveau moulin et autres améliorations. Le modèle ‘Adventure’ recevra ce nouveau moteur un peu plus tard – bientôt chez votre concessionnaire !

Beaucoup plus

Au-delà du moteur, la version Adventure a beaucoup à offrir, en sus de la version standard qui est une référence dans son créneau. Et courtoisie de BMW Canada, notre moto d’essai est munie de plusieurs options supplémentaires. Ce n’est pas merveilleux ça ?

Le parebrise de la version Adventure est plus haut et couvre plus loin sur les flancs latéraux. Il en résulte une meilleure bulle de protection contre le vent et la pluie. C’est idéal pour les longs trajets à caractère plus tourisme. De larges protège-mains, de série, sont bien appréciés lorsque le sentier rétrécie et que les branches d’arbres nous envahissent. Ils nous protègent des projectiles de la route comme les cailloux et la gravelle des autres motos qui nous précèdent, et ils offrent une bonne protection contre le vent et la pluie. Des phares antibrouillard puissants sont également de série. Ils font vraiment une différence la nuit venue.

Une caractéristique vraiment typée de style rallye d’une moto double usage est une roue avant de 21 pouces à rayons. Ce grand rayon permet d’absorber les trous sans encombre et se traduit par une grande légèreté dans la conduite hors route. Un des grands avantages de la version Adventure est le débattement supérieur de la suspension qui lui procurer une garde au sol plus élevée. Elle permet de passer par-dessus de plus gros obstacles et donne une meilleur vision sur la route car on peut voir par-dessus les véhicules de type SUV urbain. Le rehaussement du débattement entraîne inévitablement une hauteur de selle plus élevée. Un ‘kit’ de surbaissement de la selle existe en option. La moto est munie d’étriers de protection pour le moteur ainsi qu’un ‘skid plate’. Un autre des grands avantages de la version Adventure est l’immense réservoir d’essence de 24 litres. Le modèle standard contient 16 litres. C’est 50% de plus ! Avec cela, elle est équipée pour aller loin de la civilisation sans soucis de ravitaillement.

Dotation et commodités

Notre moto d’essai est vraiment bien équipée.

Elle est livrée avec 2 ensembles de commodités soient:

L’ensemble Dynamic, qui comprend :

• le système d’anti-patinage ASC, débranchable;

• la suspension à pilotage électronique (ESA);

• les modes de pilotage Pro : 2 modes de pilotage supplémentaires Enduro et Enduro Pro (avec fiche codeuse). Les systèmes de freins ABS et d’anti patinage ASC sont adaptés aux modes de pilotage Pro.

Les boutons de commandes permettent les réglages afin de moduler électroniquement la suspension tout en conduisant. De même, on peut modifier le contrôle automatique de la stabilité (mode Route, Pluie Enduro et Enduro Pro) sans s’arrêter. On est prêt à tout, en tout temps.

L’ensemble Confort, qui comprend :

• l’ordinateur de bord;

• la béquille centrale.

L’ordinateur de bord fourni une kyrielle d’informations des plus utiles. La béquille centrale permet de graisser la chaine ou réparer une crevaison avec plus de facilité. Lorsque l’on est loin de toute civilisation, il faut être autonome et pouvoir se débrouiller. Chacune des commodités devient importante dans ces cas-là. Elle vient avec les supports de valises latérales, de série, et nous avons les valises en option. De fabrication robuste en aluminium, elles sont étanches et très spacieuses. C’est du costaud et prêt pour en prendre.

Je ne peux pas passer sous silence certaines caractéristiques de base comme les freins ABS, l’accélérateur électronique (ride by wire) et une prise 12 volts de série tout près du guidon. C’est un emplacement idéal pour un GPS, un téléphone cellulaire ou tout autre gadget électronique de votre choix. Et que dire de son look distinctif; on la reconnait au premier coup d’œil. Beaucoup de plaisir sur la route et en dehors des sentiers battus en perspective.

D’autres fabricants reprennent le concept plus extrême du modèle Adventure. Ils commencent à offrir des versions plus ‘aventure’ que leur mouture régulière. BMW demeure précurseur, encore une fois.

Premiers contacts

Est-ce que cette version est haute ? Oui. Pour un(e) pilote de 5’6’’ ou 1m68, je me retrouve avec seulement la plante du pied qui toute à terre. En déplacement un peu mon poids à l’arrêt, j’arrive à mettre un pied à plat au sol. Ce n’est pas l’idéal et je devrai en tenir compte lorsque je serai en hors route. Cela n’enlève en rien aux performances de la moto. Lorsque j’ai été faire le changement d’huile au premier 1500 km chez notre partenaire Moto Vanier, j’ai vu une F800GS régulière (pas le modèle Adventure) sur le plancher de démonstration. Elle avait l’ensemble de surbaissement de la selle. Je me suis assis dessus et j’ai ressentie toute une différence. Je mis sentais beaucoup plus à l’aise. Morale de cette histoire: ne vous laissez pas impressionner pas sa hauteur de selle et essayer celle surbaissée. Vous y trouverai probablement votre bonheur.

Dès le début, je me sens très à l’aise dans la conduite. Elle est bien balancée et très facile à manœuvrer. La selle effilée permet de bien la ressentir lorsque l’on pilote debout sur les repose-pieds. Le parebrise offre une bonne protection à vitesse réglementaire, et il ne bouche pas la vision. Les incursions latérales, dans ce que l’on pense être le réservoir, permettent une position compacte et confortable des jambes. Il n’y a aucune pression indue sur les jambes. Le corps est légèrement penché vers l’avant ce qui dynamise la conduite. La hauteur du guidon est vraiment géniale car elle confortable en position assise, et il est facile de conduire debout. C’est pensé et conçu pour le ‘off-road’. J’ai bien apprécié également les poignées chauffantes en ce début de saison qui ne finissait pas de finir, surtout à la tombée de la nuit.

Les valises offre beaucoup d’espace de rangement. Celle du coté du silencieux est légèrement moins volumineuse. Je peux y mettre une bonne partie de mon équipement photo. L’ensemble donne une largeur hors tout considérable. Il fait prendre conscience de cette nouvelle dimension de largeur dans un stationnement, dans le garage ou lorsqu’on approche une autre moto. Ça pourrait accrocher. Le pot d’échappement laisse entendre le doux ronron de ce bicylindre volontaire qui ne demande qu’à monter en régime. Et quelle gueule elle a, cette GS ! Une référence facilement reconnaissable avec ses phares asymétriques. J’ai un peu de difficulté à ajusté les miroirs à mon goût. On dirait qu’ils sont trop loins dans ma vision périphérique, ou sur le même plan que mes yeux, je ne sais trop. J’ai toute la saison pour remédier à cela. Les leviers sont ajustables. Je peux donc les mettre à ma main.

Je dois avouer qu’en ayant effectué une partie des essais longs termes de la F800GT il y a 2 ans, je me retrouve un peu en terrain connu en ce qui a trait aux options, au positionnement des comodos, au tableau de bord, au moteur. Bref, cela facilite grandement la prise en main. Conduire une BM, c’est conduire du solide. C’est sécuritaire et cela se fait ressentir dès que l’on démarre le moteur. En courbe, une conserve sa trajectoire sans reproche.

Vous allez me demander…

"Pourquoi sortir un article de prise de possession avec des photos qui ont de la neige dessus, au mois de septembre ? "

Tout simplement parce que c’est rafraichissant, que j’ai trop de plaisir à piloter cette F800GS Adventure et que je passe moins de temps derrière mon clavier…

Cela en dit long et c’est bon pour le mojo.

Ce qui m’a impressionné lorsque l’on pilote les premiers kilomètres, c’est ce sentiment de grandeur et de liberté, de vouloir partir à la conquête des sentiers abandonnés que l’on vainc farouchement km par km, que l’on peut surmonter tout, ou presque. On se surprend à rêver que l’on part pour l’Alaska ou jusqu’aux confins des Terres de feu en Argentine. On ne cherche plus des chemins, mais plutôt des sentiers. Sur les mêmes routes asphaltées que je fréquente quotidiennement, soudainement, un nouveau monde apparait : celui de l’Aventure. Celui que l’on fait pour soi, simplement pour le plaisir de découvrir, de sortir de ses pantoufles qui s’embourgeoisent comme une chenille enrobée dans son cocon, et de se découvrir. Le coté nature sauvage reprend les dessus. Où est-ce que ce chemin de gravelle peut-il mener ? Tiens, une ‘trail’ sablonneuse… Hummm, invitant… Un nouveau monde s’ouvre, une nouvelle communauté à découvrir. Je change de mon registre habituel et c’est bien comme cela.

Est-ce que je vous ai parlé de ma sortie hors route dans la merveilleuse région de la Gaspésie ?

Suivez-nous toute la saison pour les essais longs termes de cette F800GS Adventure 2018, et pour des découvertes dans la boule de crystal de l’univers du double usage au Québec.