Au salon de la moto de Québec, nous avons donné mission à une de nos collaboratrices qui est journaliste scientifique, de faire des découvertes et de les présenter pour le bénéfice de nos lecteurs et lectrices. Voici sa seconde découverte, le projet LiveWire de Harley-Davidson.
Par Mélissa Côté
Québec – 15 février 2015
Un kiosque attirait particulièrement la foule au Salon de la moto et du VTT de Québec. Il s’agit de celui du projet LiveWire. Petits bébés de la compagnie Harley-Davidson, les deux motos présentes avaient la particularité d’être complétement électriques.
Avec une accélération de 0-100km/h en 3,8 secondes et une vitesse maximale de 155 km/h, il est difficile de croire que ces motos soient complètement électriques, mais c’est le cas. Le seul hic? Elles sont toujours en développement. Harley-Davidson amasse toujours les commentaires et les suggestions des motocyclistes afin d’améliorer ses prototypes.
Le commentaire le plus courant reçu par l’équipe? Les motos n’ont pas le son habituel des Harley-Davidson. Lorsque confronté à cette réalité, le personnel du kiosque répond qu’il s’agit du « son d’une Harley… électrique », avec le sourire aux lèvres.
« Ces motos sont conçues pour les grandes villes. Elles sont vives et agiles » explique Yvon Carvalho, technicien de laboratoire pour Harley-Davidson. Il s’agit donc d’une moto pour les grandes villes avec beaucoup de trafic. « Il est plus sécuritaire de rouler avec ces motos dans la circulation dense parce qu’elles accélèrent très rapidement et qu’elles sont tellement maniables. Elles peuvent vous sortir d’une impasse rapidement » précise M. Carvalho.
Le projet LiveWire est en développement chez Harley-Davidson depuis 2010. La compagnie voulait présenter sa capacité d’innovation. C’est pour cette raison qu’ils ont décidé de construire une moto accrocheuse et hors de l’ordinaire. Mis à part les lumières DEL, les contrôles au guidon, quelques composantes des freins ainsi que le module de contrôle du véhicule, tout a été fabriqué sur mesure pour le projet LiveWire. La partie centrale de la moto est composée de la batterie lithium-ion qui est conçue spécialement pour s’intégrer à l’intérieur du cadre périmétrique en fonte d’aluminium coulée. Celle-ci a, pour le moment, une autonomie de 100 km et elle se recharge complètement en trois heures sur le 220 V.
Le cadran indicateur de vitesse est complètement numérique. Ce dernier est tactile et comprend un GPS intégré. Curieusement, il situait la moto en démonstration quelque part dans une ville allemande. Le seul problème de cet écran tactile est qu’il nécessite des gants spéciaux. Il est donc impossible de changer les informations affichées en roulant.
Harley-Davidson n’est pas le seul constructeur offrant des motocyclettes électriques. Zero Motorcycles et Brammo (récemment acquise par Polaris) offrent toutes les deux quelques modèles d’engins électriques. De plus, ces machines sont déjà disponibles sur le marché canadien auprès de détaillants particuliers. Quelques autres compagnies offrent d’autres modèles de motos électriques, elles ne sont cependant pas nécessairement disponibles au Canada.
Le projet LiveWire s’arrêtera prochainement au Salon de la moto de Montréal, du 27 au 1er mars 2015. Si vous n’avez pas la chance d’attraper la Harley électrique lors des salons d’expositions, il vous sera toutefois possible d’admirer ses capacités au grand écran cet été dans le film Avengers : Age of Ultron. Le personnage de la Veuve Noire, incarnée par Scarlet Johansson, utilisera l’un des prototypes pour se déplacer dans le long métrage.
Texte et photos : Mélissa Côté