Lors du second entretien de notre BMW R1200GS, à 10,867 kilomètres et tenant compte du programme des essais pour le restant de la saison, nous en avons profité pour changer les pneus.
Ceux montés d'origine, des Michelin Anakee III se sont montrés forts intéressants.
Le pneu avant, bien que montrant une certaine usure, ne m'inquiétait pas du tout.
Très stable, facile à inscrire en virage et offrant une adhérence pratiquement parfaite, il m'inspirait confiance. Dans les faits, il y avait longtemps que je ne m'étais pas senti parfaitement en confiance avec un pneu avant. À deux occasions seulement il avait "glissé" un peu. D'abord lors de ma randonnée dans le "Tunnel of Trees", dans une petite courbe surprise couverte de gravillons, les systèmes d'assistance au pilotage (sic) ont travaillé de concert avec le pneu pour me tirer d'un mauvais pas potentiel. Oui, j'ai senti le pneu glisser un peu. Mais tout en demeurant dans ma zone de contrôle, bien que hors de ma zone de confort, la situation s'est réglée en redressant un peu le guidon dans la direction de l'échappée. Puis, lors de notre récente virée dans les environs de Wheeling (WV), lors d'un démarrage un peu enthousiaste, la roue avant est devenue plus légère que souhaité (hi hi) et le pneu a chassé vers la gauche alors que la moto devait aller vers la droite. Ici encore, avec la complicité des systèmes de la GS et un léger redressement dans la direction de la glissade, tout est rentré dans l'ordre.
Dans toutes les autres circonstances, sur toutes sortes de surfaces et sous toutes sortes de conditions (de +4 à +38), le pneu s'est magnifiquement bien comporté. Cela comprend des heures d'autoroute sous la pluie diluvienne. Sur la terre, le gravier ferme et même un peu de "bouette", il a fait le travail avec assurance. Une remarque ici … même sur des surfaces molles et/ou collantes, les motifs du pneu se sont toujours débarrassé des accumulations.
Le pneu arrière, lui, montrait une usure certaine. Il ne lui restait que 2 ou 3 mille kilomètres de vie satisfaisante – ce qui l'aurait amené vers 14,000 kilomètres (mon évaluation).Cette durée est tout à fait en ligne avec les commentaires d'autres utilisateurs. Si je n'en avais pas abusé par moment, il aurait duré plus longtemps encore. Depuis quelques centaines de kilos, il montrait un plat sur la partie centrale de la bande de roulement. Un comportement tout à fait normal quand on considère que la moto a été utilisée à vitesse d'autoroute pour une bonne partie de sa vie.
Malgré l'usure grandissante, il ne m'a jamais trahi. En ligne droite, incliné (très incliné) en courbe, en accélération comme au freinage parfois intempestif, le Anakee III s'est montré un complice apprécié. Dans les routes sinueuses du fin fond de la Virginie Occidentale, nous nous sommes amusés ferme. Dans certaines courbes, les repose-pieds de la GS ont raclé le pavage mais il restait encore de l'angle sur le pneu.
Comme pour le pneu avant, les motifs se vident bien même sur une suface un peu collante/gluante.
En d'autres mots, j'aurais volontier fait monter les mêmes pneus !
Mais, notre GS est maintenant chaussée sur des Michelins Pilot Road 4 "Trail".
Il existe trois variantes de cette famille de pneus (Pilot Road 4, Pilot Road 4 GT et Pilot Road 4 Trail), le Road 4 Trail étant recommandé par le manufacturier spécifiquement pour notre GS. Notre partenaire Kimpex ayant à la dernière minute rattrappé l'oubli du manufacturier (dossier resté entre deux tables chez Michelin, vous pourrez faire mieux la prochaine fois) il nous a fallu trouver parmi les pneus disponibles à l'entrepôt de Kimpex.
Heureusement, avec leur système infomatique à la fine pointe, nous avons été capables de localiser et faire livrer chez Moto Vanier les pneus à temps pour notre rendez-vous. Merci Kimpex !
Ces sont des pneus à l'apprence un peu plus routière que les Anakee III, ce qui correspond plutôt bien à la suite du programme des essais. Dès les premiers kilomètres, je suis en mesure de dire qu'ils procurent un roulement un peu plus doux que les Anakee et qu'il est encore plus facile de les inscrire en virage. Notons ici que je suis un peu plus prudent sur les premières centaines de kilomètres … j'imagine que les Pilot Road 4 Trail seront encore plus faciles lorsque je serai sorti de cette courte période de rodage des pneus.
Un dernier commentaire sur les Anakee III montés d'origine. Pendant les premières semaines de l'essai j'avais une crainte face à notre GS. En effet, dès que j'atteignais 30 km/h, la moto émettait un espèce de sifflement, comme si l'admission d'air devenait soudainement plus bruyante. Tellement que j'ai cherché à isoler la cause du sifflement en question et que je me suis livré à toutes sortes d'expériences … pour finalement isoler la source du bruit en question. Le pneu avant ! En jouant un peu avec la pression de celui-ci j'ai été capable de minimiser le bruit. En gardant la pression à froid plus proche de 2,65 Bars (plutôt que le 2,7 recommandé), le bruit devenait moins présent, moins perceptible. Mais il n'est jamais complètement disparu.
Le Pilot Road 4 Trail a, pour l'instant, un comportement qui ne siffle pas – on verra comment il se comporte avec l'accumulation du kilométrage.
Un immense merci à l'équipe de Kimpex, d'abord pour la commandite des pneus, mais aussi et spécialement pour avoir livré malgré le cafouillage chez le manufacturier !
Ces pneus nous sont rendus disponibles grâce à la collaboration de Kimpex.
