Deux motos, une seule identité : entre la fougue de la GASGAS EX300 et la résilience de la Honda CRF250RX

Qu’est-ce qui est mieux qu’avoir une moto « badass » dans le garage? En avoir deux complètement différentes, voyons donc!

Je roule ma Honda CRF250RX (2019) depuis maintenant cinq saisons, et ma GASGAS EX300 (2023) depuis trois. Deux machines qui n’ont rien en commun, mais qui m’ont chacune appris quelque chose : sur la conduite, sur la manière de réparer mes propres affaires, et surtout, à manœuvrer et à rester en contrôle, peu importe ce que j’ai entre les jambes. Et il faut dire les vraies affaires : elles m’ont aussi assez frustrée pour que je devienne une vraie « mécano de brousse ».

On débute donc avec la Honda.

Honda CRF250RX (2019) — mon projet de « matante déchainée »

Photos © Amber Rose Heberling

La CRF250RX a été ma première « vraie » moto enduro. Avec mon background plus motocross, j’étais excitée d’avoir une quatre-temps capable de suivre sur les trails autour de Pemberton. Et, pour vrai, elle m’a jetée par terre (dans le bon sens)! Que ce soit pour faire des sauts de 60 pieds ou des passages de troncs d’arbre techniques, cette bécane-là peut tout faire.

Ce que j’aimais le plus? Pouvoir rider la track de motocross le matin, puis les sentiers l’après-midi, sans avoir à ajuster quoi que ce soit, excepté quelques clics à la suspension. Elle est aussi parfaite pour mon parcours endurocross dans la cour arrière. C’était la moto à tout faire!

Mais, ici, le terrain est lent, technique, en montée très abrupte… pis chaud en titi! Et c’est là que les choses se sont corsées.

La CRF250RX avait du mal à garder son sang-froid. Littéralement. J’ai installé un ventilateur après-coup pour l’aider. Mais au lieu de régler le problème, ça m’a cramé le système électrique à répétition. J’ai changé le stator plus d’une fois, la batterie se vidait tout le temps, etc. Et sans kickstart du manufacturier, imaginez le plaisir quand elle meurt à 50 km dans les montagnes, sans réseau.

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Aujourd’hui encore, son faisceau électrique est un cauchemar avec lequel je me bats. Mais je l’aime, cette moto-là. Elle m’a appris à me débrouiller, à faire avec ce que j’ai, et elle a manifestement sa place dans mon histoire. Là, elle est en mode « renaissance ». Je suis en train de la reconstruire — soit pour en faire une machine de rallye désert ou une supermoto façon Sarah Lezito.

Photos © Amber Rose Heberling

🛠 Setup actuel… elle a encore besoin d’amour (jugez-moi pas!) :

  • J’ai ce look « Skull n’ Bones » inspiré du branding Leatt 2021. Noir mat avec accents jaune et rose, juste pour rappeler à tout le monde que la Poire. est une Lady! 😉  
  • Pour les grandes occasions, je mets ces graphiques inspirés de Ronnie Mac 69 qui correspondent à son alter ego : « The Canadian Eagle ». — Autocollant « French as F*ck »* sur le bras oscillant.  
  • Garde-boue avant découpé à la scie sauteuse pour couronner le tout ALLA RONNIE MAC (à voir ici!).  
  • Différentes housses de siège antidérapantes Kutvek Custom pour s’assortir à sa tenue du moment! 😉  
  • Plaque de protection et protège-radiateurs Emperor Racing (installation brutale, mais qui en vaut la peine).  
  • Embrayage hydraulique Magura (*fuit depuis l’achat à neuf) ; pas impressionnée.  
  • Protège-mains Cycra.  
  • Protège-disques Enduro Engineering.  
  • Les deux pneus sont en très mauvais état et doivent être changés dès que possible.  

GASGAS EX 300 (2023) — Reine des sommets… selon son humeur

Photos © Amber Rose Heberling

Pendant que je me battais avec l’électricité de la CRF, je suis passée chez un de mes dealers (à titre de représentante Kimpex) et j’ai spotté une GASGAS EX300 en spécial, à 3 000 $ de rabais. Je n’étais même pas là pour acheter une moto. Je ne savais même pas encore ce que je voulais. Mais j’ai signé les papiers sur place. Depuis ce jour-là, c’est elle ma conquérante de sommets.

Quand elle va bien, elle arrache tout. Légère, agile, avec une puissance fluide, un embrayage très réactif, et une géométrie parfaite pour grimper, sauter, ou traverser du terrain engagé. Pour les trails de montagne, c’est un monstre puissant. Cinquième vitesse à fond, entre l’excitation et la peur, c’est là que je vis entre Pemberton et Bralorne.

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Mais… elle vient aussi avec les gremlins TPI de 2023. Bog ; capteurs fautifs, mode « limp » ; problèmes mystérieux toutes les 15-20 heures… Bref, pas exactement ce que tu veux sur une moto neuve. Mais bon, j’ai appris à me trimballer des outils, des pièces de rechange et beaucoup de patience. Ah! Et la suspension WP à air d’origine, alors? Je n’étais pas fan du tout. Trop capricieuse à mon goût.

Photos © Amber Rose Heberling

🛠 Setup actuel :

  • Enduro Engineering: protège-mains, plaque de protection, protège-biellettes et radiateur, protège-disques, blindage de l’échappement.  
  • Guidon Osiris par Astra Off-Road: moins de fatigue aux bras, meilleure posture, endurance prolongée.  
  • Repose-pieds Zeta : amélioration sous-estimée — adhérence solide, meilleur contrôle, un véritable changement quand il s’agit de serrer la moto.  
  • Kit graphique Poire.co Galactic « Punk/Rock party » avec flammes, paillettes et tout le reste, combiné à une housse de siège en cuir brun personnalisé : le style compte quand on déchire. Look good, Feel good, Ride Good. — Je réfléchis déjà au look de l’an prochain (à voir ici)!  
  • Pneus Mitas gummy avec mousses MotoZ — à l’avant et à l’arrière pour une traction maximale et zéro crevaison.  
  • La GASGAS me donne l’impression que je peux tout faire. Et quand elle est bien réglée, c’est généralement vrai. 😉 Garder le rythme avec les gars n’a jamais été un problème avec cette machine! Parfois, ils me trouvent même trop proche de leur roue arrière! 😉  

Quand tout fonctionne, je me sens invincible avec elle. Pis quand je me sens invincible… je ride comme telle. 😎

Photos © Amber Rose Heberling

Prochain chapitre — reconstruire, réinventer, rêver plus grand

Même si le GASGAS est ma monture principale pour grimper en altitude, la CRF est en train de vivre sa métamorphose. Et j’veux que ça paraisse. Que ce soit une supermoto de feu ou un bike de rallye prêt pour le désert, je visualise un style à la Sarah Lezito, avec :

  • Base blanc perle
  • Un p’tit sparkle au soleil pour les wheelies dorés de fin de journée
  • Superpositions holographiques chromées
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Et pendant ce temps-là, je trippe à faire mes recherches sur :

  • Le bon ratio de sprockets pour allier couple et vitesse ;
  • Le meilleur combo de pneus pour le dualsport sur une 250 4T ;
  • Un bon phare, freins upgradés, nouveaux plastiques, guidons… le kit complet ;

Si t’as déjà converti une CRF250RX pour la route ou monté un bike de rallye, écris-moi! Je prends tous les conseils.

Photos © Amber Rose Heberling

Deux motos, deux personnalités, une seule rideuse

  • La GASGAS EX300 : sauvage, brute, accroc à la montagne ;
  • La Honda CRF250RX : une survivante tenace, prête pour un glow-up.

Ces deux bikes m’ont appris bien plus que la conduite. Elles m’ont appris à me faire confiance, à réparer ce qui brise, et surtout, à revendiquer mon histoire de rideuse.

📲 Suis le chaos ici :

👉 @jessy.p_unleashed

👉 @poire.wraps

Let’s ride, rebuild, and send it—avec style.


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