Nous avons tous un souvenir encore très vif de la première fois où nous nous sommes « fait avoir ». Pour certains, cela remonte à leur premier sac de chips, rempli à 80% d’air et seulement à 20% de chips. Pour d’autres, c’est la fois où ils ont fait confiance à un vendeur peu scrupuleux et se sont retrouvés avec une voiture défectueuse.
Heureusement, avec le temps, nous gagnons en expérience, apprenons à éviter les pièges et à acheter en toute connaissance de cause. Nous avons les « interwebs » sur lesquels nous pouvons compter pour nous informer avant de passer à la caisse.
L’art de la recherche d’informations avant un achat : ma méthode obsessionnelle
Personnellement, je suis un maniaque de la recherche d’informations avant d’acheter un produit. Peut-être que vous partagez cette habitude avec moi, celle de passer des heures à examiner chaque vidéo traitant de mon futur achat.
Je lis TOUT ce qui concerne l’article. Je consulte les statistiques, les images et lis des dizaines de commentaires d’acheteurs. J’aime avoir des informations inédites, des détails croustillants, connaître les points forts et les points faibles de mon achat, et bien plus encore.
Je consulte les vidéos YouTube, des sites spécialisés et examine minutieusement le site web du fabricant.
Pourtant, pas plus tard qu’en avril, je me suis ENCORE fait prendre.
En avril, je me suis lancé dans la recherche de caisses latérales pour ma moto. Par le passé, j’avais vraiment apprécié les caisses rigides de ma V-Strom 650. Je les trouvais parfaitement conçues pour mon style de conduite. J’ai donc commencé à chercher des caisses rigides pour ma Norden 901.
En résumé, je cherchais des valises de moto qui me permettraient de partir à l’aventure sans ajouter trop de poids superflu à ma moto. En même temps, ces valises devraient offrir une capacité de chargement intéressante tout en conservant l’esthétique de ma moto.
Après quelques heures de shopping en ligne et de lecture sur des groupes de moto aventure tels que « Ride Aventure », j’ai décidé que j’allais plutôt essayer des sacs étanches et souples pour ma monture.
Ça me paraissait le choix idéal
J’ai retourné internet de fond en comble pour trouver mon achat. Même si j’étais habitué aux valises rigides, je me suis convaincu que des valises souples seraient mieux. Trop petites, trop chères, trop basiques, trop grosses, trop lourdes… ça ne semblait jamais parfait.
200 sites web plus tard, je tombe sur un kit de sacoches très cool sur le site web de Husqvarna. Deux belles sacoches au design très moderne qui s’accordent à merveille avec le look de ma moto. « Je suis amoureux ! » Je cherche partout pour en trouver et je décide finalement d’acheter chez mon concessionnaire. Il ne me restait plus qu’à attendre l’arrivée de mes petits trésors.
Le jour J
Quelques jours plus tard, coup de téléphone : on m’informe que je peux venir récupérer mon achat ! En un rien de temps, j’arrive à moto chez mon concessionnaire. Ils m’aident à tout installer sur place et me voilà reparti, le cœur gonflé de fierté, comme si je venais de signer un contrat avec Netflix pour une série de 10 ans.
Quand la réalité te rattrape
Au départ, j’étais ravi de mes sacs de transport. Mais après quelques sorties, la réalité m’a rattrapé. Laissez-moi vous présenter mes sacs. Sur les photos, tout semble parfait. Ils sont esthétiques, résistants à l’eau, et se montent et se démontent en un clin d’œil.
Cependant, en réalité, ces sacs de motos ont plusieurs faiblesses.
Leur capacité réduite due à leur forme :
Oui, j’avais lu leur capacité en chiffres. Mais quand on veut transporter un ordinateur portable, par exemple, le problème n’est pas l’espace cubique disponible, mais la forme. La forme allongée des sacs fait que de nombreux objets ne peuvent tout simplement pas y entrer…
Zéro en aérodynamisme :
Je concède que des caisses rigides, ce n’est pas ce qu’il y a de plus aérodynamique. Mais au moins, elles sont fixes et ne battent pas au vent. Mes sacs Husqvarna n’ont pas de points d’ancrage à l’avant.
Résultat : plus on accélère, plus les sacs s’écartent et battent au vent. C’est dommage, car un simple crochet à l’avant des sacs aurait grandement amélioré la situation.
Les attaches :
Une fois que vous avez mis votre contenu dans les sacs, vous devez toujours ajuster et resserrer quatre attaches par sac. Le système est ingénieux, mais beaucoup trop fragile. Si on tire trop fort sur les « clips », crac, ça se brise… Pas très résistant pour un sac de motos aventure…
Impossible de verrouiller les sacs :
Oui, je sais, un sac, ça se coupe facilement si quelqu’un est vraiment motivé. Mais un simple œillet aurait suffi pour les verrouiller, que ce soit sur le véhicule ou pour protéger leur contenu. Actuellement, chaque fois que je passe dans Montréal et que je dois faire un arrêt, je traîne mes sacs avec moi parce qu’il est impossible de les sécuriser.
La qualité de confection est moyenne.
Après seulement un an d’utilisation, les coutures commencent déjà à montrer des signes de faiblesse. Je sens que la durée de vie de mes sacs est déjà en déclin. Quand on y pense, les sacs devraient durer 5 ans, non ?
Mais, tout n’est pas noir…
En résumé, je sais que des sacoches latérales souples ne font pas le même travail que des caissons rigides. Je suis conscient que je n’aurais pas dû placer mes attentes aussi haut.
Les sacs ont tout de même donné un beau look à ma moto, ils ont été étanches à 100 % et on fait leur travail en transportant mes précieux objets du point A au point B.
Réflexion sur le dilemme des sacoches : est-ce la faute du produit ou de mes attentes ?
Au final, est-ce que le problème vient des sacoches ou est-ce mon choix par rapport à mes besoins qui pose réellement problème ? Parfois, on peut chercher pendant des heures, ça ne veut pas forcément dire qu’on fait le bon choix.
Bref, ça m’a fait du bien de partager mon expérience malheureuse. Je pense qu’il est important dans mon métier de parler franchement aux gens, de donner un avis honnête sur les bons et les moins bons coups.
J’adore ma moto Husqvarna, mais je dois maintenant changer de type de bagages. Vous me conseillez quoi ? On ouvre les lignes 😉
